24 au 31 avril 2020

Consommation et persuasion


Depuis les deux dernières décennies, le web a modifié les relations commerciales. Basculement d’une économie industrielle à une économie de l’information. Bien évidemment, les géants du Web, Google, Apple, Amazon et Microsoft (GAFAM) en sont pour beaucoup dans ce chavirement. Amazon roi du stockage en ligne, propriétaire des plateformes Twitch, Audible et autres, monopolise l’énergie des centres de données, lieu où l’on entrepose nos actions informatiques via d’immenses serveurs énergivores. Selon l’étude ClickClean de Greenpeace, la Toile consommerait environ 10% de l’électricité mondiale, et ce n’est que le début. Vous me direz que ce n’est pas la fin du monde, mais ce n’est que le début. À la lueur de la pandémie actuelle, produit de notre exagération marchande, j’explore le thème de la consommation. Quelles en sont les conséquences sur la planète?

Jusqu’où irons-nous dans notre consumérisme?




Je sonde les limites de notre consommation numérique en mettant de l’avant des images du projet SpaceX. Projet d’une dizaine de milliers de satellites Web qui seront mis en orbite autour de la planète d’ici quelques années. Le but de l’initiative: assurer un réseau accessible et ultra-rapide. Je proteste devant ce projet mercantile aux envies de croissance transplanétaire dérisoire.

Le réseau lui-même engendre probablement ces insatiables envies. La gourmandise humaine. Depuis le début de la vente de nos données de recherches et de navigations par Google, en 2000, toutes informations et publicités sont ciblées en ligne.

Nous sommes doucement épiés.


Les fenêtres sont créées sur mesure selon nos interactions passées avec les machines.





24 au 31 avril 2020

Le cyberespace n’oublie jamais


Les expériences issues du Web; recherches, navigations, transactions, clavardage, jeux en ligne, sont du matériel brut traduit pour la production et la vente. Profit avant vie privée, ce n’est plus un secret.

L’interface devient un rond-point de communication qui crypte les données comportementales humaines. À partir de là, se façonne une création continuelle de manques et de nouveaux désirs. Le panier virtuel ne cesse de scintiller au coin de la page. Comme Shoshana Zuboff, professeure à  la Harvard Business School, le théorise,

nous faisons face à un nouveau type de capitalisme, un capitalisme de persuasion, le capitalisme de surveillance.


Pouvons-nous faire marche arrière? Internet est-il un adversaire à la biosphère?