Marilou Lyonnais A.



L’installation DATA EYES: Plier des sites Internet est une étude phénomène de l’époque, découlant de la condition post-internet et post-photographique. En projetant des sites Internet sur un origami apposé au mur et en les capturant ensuite par la photographie, Marilou Lyonnais A. crée un lieu numérique hors ligne.

Chaque jour, Marilou Lyonnais A. créera un pliage Web. Ces images reflèteront et s’inspireront de l’actualité des divers enjeux, questionnements et mises à jour de la situation internationale. L’œuvre finale, au terme de l’expérience, sera constituée du regroupement des 60 images publiées sur Empreintes vivantes pour une exposition en ligne.


Mot de l’artiste


En ce moment d’indexation pandémique, de solitudes plurielles, nous vivons un quotidien web sans équivoque. Que ce soit pour assouvir nos besoins sociaux, vitaux ou anxiogènes, le halo de l’écran chatoie sur nos visages et ce plusieurs heures par jour. Livraison, communication, information, divertissement, nous nous rivons sur l’utile ubiquité du triple W.

En ce sens, j’ai soumis à PHI un projet de résidence photographique, intitulé DATA EYES: Plier des sites internet. Il s’agit d’une série sanctuaire, d’un essai photographique symptomatique de la problématique courante constitué de 60 images incitant à la contemplation, la réflexion et l’observation de notre condition virtuelle en climat de confinement.

Une fois par jour, je créerai un pliage web, et ce pendant 60 jours. Ces images symboliques reflèteront et s’inspireront de l’actualité et des différentes mises à jour de la situation internationale.


MANIFESTE EN LIGNE 



Afin de créer un manifeste imagé en ligne, témoin de notre condition numérique en confinement pandémique, je lance un appel à tous.

Je vous propose de vous prêter à l’exercice suivant : envoyez-moi une capture d’écran qui met en scène vos habitudes de consommation Internet. Un site web qui habite votre quarantaine. Il peut s’agir d’un journal en ligne, d’un page Instagram, d’un site de commande web, de la boîte de réception de vos courriels, peu importe! L’essentiel est que l’image soit une capture d’écran d’un ou de plusieurs sites internet. J’aimerais voir ce qu’on ne peut pas voir, vos actions et errances dans l’écran.

Vous pouvez me fournir une ou plusieurs captures d’écran, à votre guise. En participant à cet exercice, vous consentez à ce que j’utilise vos images dans le cadre de ma résidence. Elles seront probablement modifiées et altérées. Il s’agit d’une expérience: si celle-ci est concluante, la proposition sera mise en ligne et ouverte à tous avec à l’aide du Centre PHI. J’aimerais ainsi créer une archive nos moments de solitudes numériques.


PARTICIPER



25 au 31 mai 2020

L’après-covid existera-t-il vraiment?


Cette dernière série d’images est consacrée aux enjeux de l’après-crise covid19.

Images temples concernant les interrogations de notre nouvelle condition. Ces mots optimistes osent espérer une prise de conscience collective face à l’éboulement de nos civilisations contemporaines.

Cette série traite de façon allégorique plusieurs problèmes sociétales auxquelles nous nous sommes confrontés pendant la crise et auxquelles nous seront exposés à l’aube de notre réfection.




À la lueur de cette pandémie, il est urgent de poser un regard sur nos organisations sociétales, environnementales et politiques. Notre consommation et son impact sur la biosphère, la dénaturation de l’industrie du voyage et du tourisme, les débâcles agroalimentaires, les enjeux gérontologique et  la crise discriminatoire de l’Occident sont une infime portion des problématiques qu’on soulever cette chute virale et auxquelles j’ai réfléchie dans cette dernière série picturale.




Il s’agit d’un moment crucial pour muter nos habitudes de vies et faire basculer le cours des choses. J’espère que nous saurons saisir cet occasion.

Il n’y aura pas de demain.




L’après-covid existera-t-il vraiment ?
Et si demain devenait un long aujourd’hui ?